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Séjour canyoning en Espagne - Secteur d'Ordesa

Cinq jours de canyoning dans les Pyrénées espagnoles, on n’en sort pas indemnes ! Entre le suspense sur la destination jusqu’au dernier moment (merci les pluies diluviennes), les cascades impressionnantes, les fous rires et les situations improbables, ce séjour à Ordesa a été une aventure mémorable !

 


 

Mercredi 11 - Gorgol, Os Lucas & gîte à Sarvisé

 

Le voyage commence avec un Laurent en mode déménagement. Non seulement il arrive avec un coffre de toit, mais une remorque, carrément. Du jamais vu au CMB ! Entre le matos de canyon et tout le reste, on aurait dit qu’on partait pour une expédition militaire.



Après 4 heures de route, on démarre avec Gorgol : ce canyon d’initiation est parfait pour une mise en jambes ! Petits toboggans, sauts, rappels, il est diversifié et ludique, le tout dans un bel environnement de roche rouge.




Puis on enchaîne avec Os Lucas : passage dans la lucarne du brise-crue, belle piscine à débordement, ressauts, tob et rappels, le tout au milieu d’un flysch superbement plissé. La fin est marquée par une belle cascade où Johanna est applaudie comme une rockstar par les randonneurs en contrebas. Quant à Pauline et Fabien, ils prennent de la hauteur pour un saut, mais il faut pousser fort, la marge d’erreur était faible !





Une fois les canyons bouclés, on se dirige vers notre gîte à Sarvisé. Magnifique maison de village, un extérieur parfait pour étendre les combis et tout le matos. Seul hic : l’accès avec le van… galère ! Yann a bien sué au volant, manœuvrant entre les murs en pierre à quelques centimètres de la carrosserie, pendant que nous, derrière, on le fait flipper avec des "Ouuuhhh" bien placés. Classique.






Jeudi 12 - Crapahutage, bières 0%, fantastique Forcos & the killer

 

Ce matin, c’est Bergazo. Avant même d’arriver au canyon, c’est le mode sanglier qui s’enclenche – pour le plus grand bonheur de Valentin. On s’enfonce dans la végétation comme des brutes, à tel point que Laurent finit avec des épines incrustées dans les oreilles. Johanna joue aux infirmières en les lui retirant avec patience et délicatesse. Il sait s’y prendre, ce Laurent ! Bergazo est un canyon très ouvert et sec en cette période (la légende dit que Damien n’a pas mis sa cagoule), avec de longues portions de marche qui nous permettent d’apprécier les plis de la roche. On se croirait dans un millefeuille minéral ! 




                Après une pause repas plus qu’attendue, on s’attaque à Forcos, un canyon absolument magique. Imaginez un saut de 9 mètres comme entrée en matière. Ça met dans l’ambiance direct ! Ensuite on entre dans un très beau défilé, surplombé de végétation dense, très intimiste. Il n’en faut pas plus pour s’imaginer être Indiana Jones. On ne croit pas si bien dire, on tombe sur un trésor : des bières au bord de la rivière !!! On jubile ! Sauf que… c’est des 0%. Autant dire que personne n’a touché à cette insulte liquide. On les laisse là, outragés, et on continue. Gamelle à l’arrière pour Christine, en toute discrétion, et à l’arrivée pour Val et Fabien ! La roche est traître !





Jeudi soir, une fois que Lucia et Nath nous ont retrouvés, Valentin lance son fameux jeu du killer. Le principe est simple : chaque participant doit éliminer discrètement une "victime" en réalisant une action spécifique. Résultat, c’est la parano totale, l’ambiance bascule. Johanna est tuée par son homme, à coup de couteau ; Laurent élimine Christine sous couvert d’une vieille tradition géorgienne où il faut absolument trinquer (faut pas beaucoup insister non plus !) puis Nathalie, qui a le malheur de déplacer « Bobby », notre cubi de punch. Tout le monde se couche dans la méfiance la plus absolue…

 

 

 

Vendredi 13 - Via Ferrata, Furco & Laurent, chef 5 étoiles

 

Dès le vendredi matin, le killer continue et deux têtes tombent : Pauline, par excès de galanterie ; Laurent, de gentillesse.

On troque les cordes et le baudrier de canyon pour le matos de via ferrata. Juste au-dessus de Broto, la cascade de Sorrosal, haute de 80 mètres, nous attend. La via qui la longe, réouverte depuis 2 jours seulement, est une bonne façon de juger le débit d’eau dans le canyon qu’on envisage de descendre l’après-midi. Petite tyrolienne, succession d’échelles, passage dans le tunnel de la mine, remontée du canyon sur quelques dizaines de mètres. Le consensus est unanime : personne ne se sent à l’aise pour traverser la grande vasque entre les deux rappels. Plan B pour l’aprem !





Retour au gîte pour déjeuner, où Fabien décède, encerclé de 12 chaussures ! Ne restent que Lucia, Yann et Damien. On embraye avec Furco, canyon court mais fun, où les lierres retombants dissimulent des vires secrètes. Moins de 2 heures dans le canyon, cela laisserait du temps pour faire un peu de technique aquatique, mais étrangement personne n’est trop motivé pour se remettre dans l’eau froide, même si on garde tous la banane. Et en parlant de ça… L’étau du killer se resserre et, allez savoir pourquoi, Yann devient méfiant de "la banana", nouvelle arme de terreur.




Le clou de la journée, c’est le dîner. Laurent, aux fourneaux, nous prépare un plat de poulet divin avec du riz, des oignons et des raisins secs. C’est tellement bon qu’on est définitivement prêts à l’adopter comme cuisinier officiel (il n’y avait aucun doute là-dessus mais ça ne fait que renforcer notre envie !). Et là, en plein milieu de la soirée, il nous sort son chef-d'œuvre : "Je me suis pris un râteau dans le cul." Pas besoin d’explications, tout le monde s’est écroulé de rire (il y a aussi eu une anecdote à propos d’une boule coincée, mais la décence m’empêche d’en dire davantage). Autant dire que la soirée a fini dans un fou rire général, bien aidé par les 18 litres de Bobby et les deux bouteilles de patxaran, gentiment offertes par notre hôte.




Samedi 14 - Cebollar, cascade & galère

 

Au petit matin, moins de 3° au thermomètre. Damien compte devant nous ses 7 couches d’habits… Oui, oui, sept !

Aujourd’hui, un canyon que nous attendons tous : Cebollar et sa cascade de 120 mètres !

Une jolie marche d’approche avec les vires du massif du Mont-Perdu en toile de fond. Pendant qu’on s’équipe, Nath nous confie qu’ « à partir d’un certain âge, on prend tout ce qui passe ». Oui, hors contexte c’est bizarre (d’ailleurs je ne me souviens plus du contexte !). Un premier rappel avec de beaux blocs de roche coincés en plein milieu, suivi d’une dizaine d’autres rappels, avant le point d’orgue de ce canyon : les 120 mètres de rappel (fractionnés en deux descentes). Le temps d’installer tous les relais, Laurent se délecte d’un petit thé (il paraît qu’on s’embourgeoise au CMB !). Premier rappel de 60 m plein gaz ! C’est impressionnant mais kiffant ! On atteint une vire depuis laquelle sera effectué le dernier rappel. Tout va bien, certains sont déjà arrivés en bas… jusqu’à ce qu’on se rende compte que l’une des cordes est trop courte pour le dernier à descendre. Valentin et Fabien se retrouvent coincés pendant 30 minutes à un relais intermédiaire bien foireux, le temps de dépatouiller l’affaire. Le genre de situation où tu t’arraches les cheveux (enfin, pas Damien… ni Yann…).  





Au final tout se termine bien, sauf pour Lucia, tuée par Damien en allant récupérer un objet au fond de la vasque… Pas besoin d’excuse pour boire une bière, mais on se remet de nos émotions autour d’une petite mousse tout de même.

 


Dimanche 15 – The winner, Gloces & de belles perspectives

 

De nouveau, des températures fraîches au réveil. Une séance collective de jonglage se met en place. Pour tuer le temps ? non non non ! Il s’agit d’un complot contre Damien ! Yann devait arriver à le faire jongler ! Quasi aussi improbable que de le voir sauter dans l’eau froide sans cagoule ! Yann est donc le grand gagnant du jeu du killer !


Pour ce dernier canyon, nos futurs encadrants Joh et Val sont en pleine simulation d’examen dans Gloces. Alors que Pauline et Damien jouent les fantômes, un peu en retrait, à observer tranquillement, Yann se retient de mordre et trépigne sur place. Et oui, exercice difficile que de jouer au public novice ! Ce canyon est très encaissé, on se demande si le soleil atteint ces vasques transparentes, il faudrait presque sortir la frontale. L’ambiance est extraordinaire, entre passages étroits et jeux de lumière. Soudain, un rayon de soleil  éclaire la paroi, le canyon s'ouvre et la végétation se fait plus présente. Gloces était parfait et magnifique pour clore ce séjour.




Pique-nique tous ensemble, un dernier coup de Bobby, et c’est reparti pour 4 heures de route. Laurent passe en mode conduite sportive, sur un air de K2000. Souvenir souvenir !

 



Cette semaine à Ordesa c’est un condensé de descentes incroyables, de rires et de répliques cultes qu’on va ressortir pendant des mois. Entre les cordes trop courtes, les bières 0% boycottées, le jeu du killer qui a transformé le groupe en bande de paranoïaques et le Bobby réchauffeur d’âmes, on n’est pas prêts d’oublier cette aventure.

Maintenant, on attend impatiemment les hamburgers maison chez Laurent et le futur séjour dans les Dolomites. Et même si ce n’est pas la Sierra de Guara (ahhhh, la Sierra !), ça promet d’être encore une belle aventure avec les copains !

 

 

Asalta cuna !

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